Vosges Mirecourt : « Sans insecte, on n’aura plus de légumes ! », rappelle le maraîcher François Guérard
François Guérard , quelle va être la particularité de la troisième édition de La Culture s’invite au potager de François ?
« On reste toujours sur le principe de la culture en général, tous les types de cultures. Là, cette année, on accentue pour ce qui est de la culture, au sens de production, sur tout ce qui est abeille, miel, frelon pour sensibiliser un peu au local. De nouveau, on fait, comme c’était déjà le cas l’année dernière, une scène ouverte pour le côté musical avec des artistes locaux qui, pour l’instant, sont féminins.
Mais ça va de 18 à 40 ans. Toute la sono est installée. On va laisser s’exprimer l’artisanat vocal local tout au long de la journée et on finira pour la première fois sur un concert rock français de 17 h à 19 h. On prolonge un peu la journée avec Les Grands voyageurs , c’est un groupe local. On le met à disposition du public. Ça nous coûte de l’argent. Mais dans le principe de la culture et de l’ouverture, on ne veut pas faire payer. Mais il y aura une buvette et de la restauration. »
Mettez-vous l’accent sur les abeilles et les frelons pour rappeler que ce sont des espèces en danger ?
« Oui. C’est aussi l’occasion de dire que, par rapport à tout ce qui est traitement, il faut faire attention. C’est le rucher-école de Poussay qui vient faire des interventions tout au long de la journée. En plus, par rapport à la culture potagère, c’est une manière de souligner que sans insecte, on n’aura plus de légume, parce qu’un insecte qui ne pollinise pas, on peut le remplacer en le faisant à la main et au pinceau. Mais on n’a pas que ça à faire ! Ça rejoint mon offre spécifique de tomates Montfavet , qui permet à tout le monde d’avoir accès à un plant bio de qualité, acclimaté à Mirecourt, qu’on peut planter et qui va tenir. Ce ne sont pas des trucs hollandais ! »
À part ça, les producteurs seront également de la partie…
« Présents sur place, on va retrouver du fromage, du miel forcément, de la bière. De toute façon, on reste sur le principe de la fabrication locale, puisque c’est mon cheval de bataille. On va avoir de l’eau-de-vie, tout ce qui est distillation, de la gastronomie à un prix abordable avec un food-truck. Il y aura un coin santé et bien-être avec une masseuse mais aussi de la viande fumée du Val-d’Ajol et un peu de sculpture sur bois. On essaye de trouver de l’artisanat local. Le but n’est pas de faire un gros marché et d’avoir des produits chinois, mais de développer au taquet sur le local. Le producteur le plus éloigné doit venir de 35-40 km ! »