Cyclisme La belle étoile de Berger au Grand-Prix de Saint-Etienne-lès-Remiremont
Le Grand-Prix stéphanois était et reste propriété dijonnaise. En ce jeudi de l’Ascension ensoleillé, le public s’est massé en nombre au bord des routes de la cité stéphanoise. De quoi motiver les 65 coureurs au départ de cette édition 2024, dont les 14 de l’ASPTT Nancy, plus large délégation engagée.
Le programme proposait le circuit habituel de 33 tours de 3 km, pour se démarquer et faire la différence. Dès les premiers tours, quelques échappées commençaient à se créer mais n‘étaient finalement que des leurres. Le peloton refaisait surface après chaque tour pour engloutir les plus audacieux. Dès le 3e tour de course, ce dernier s’étirait de plus en plus, laissant place à un début de bagarre entre les sociétaires du Team N’Side, basé à Vittel, et l’ASPTT Nancy pour contrôler la tête.
Il fallait alors attendre le tiers de course pour voir une échappée faire la différence. Le Dijonnais Antoine Berger poussait les premiers gros coups de pédale, suivi de près par le sociétaire du Team N’Side, Lorenzo Marasco. Une échappée qui survivra jusqu’au bout, ou presque. Derrière, le peloton tentait de maintenir l’écart, pour mieux fondre sur la tête sur la fin. Jamais le petit groupe ne parviendra à mettre plus d’une minute à ses poursuivants.
Marasco a craqué, Berger en solitaire
Le Dijonnais a joué l’échappée pour s’éviter le sprint, sa tactique a été payante. « J’aime bien ce genre d’échappée au long cours. Le sprint, ce n’est pas ma spécialité, et sur ce genre de critérium, c’est soit t’es bon au sprint, soit tu t’échappes pour gagner, explique Antoine Berger. L’objectif c’était de mettre le maximum de coéquipiers sur le podium, qui eux sont meilleurs sur le final. J’étais obligé d’anticiper. »
L’écart à mi-course était important : près de 50 secondes d’avance pour l’échappée. Mais celle-ci va connaître un gros coup de mou. Sur les cinq tours qui allaient suivre, elle perdait près de 35 secondes. Si l’écart se creusait à nouveau dans les derniers tours, Lorenzo Marasco finissait par craquer dans l’avant-dernière boucle. Une aubaine pour Antoine Berger qui terminait en solitaire, avec 21 secondes d’avance sur son compère d’échappée. « On arrive aux deux derniers tours ensemble (avec Antoine Berger, NDLR) et il m’attaque après la bosse, relate Lorenzo Marasco. Dans le dernier tour je coince, mais Arthur (Liardet) a vu que j’étais en galère. » Arthur Liardet complète donc le podium et termine avec son pote : « J’ai attaqué et j’ai réussi à bien sortir. Je l’ai repris pour qu’on finisse ensemble. » Plus costaud, Antoine Berger permet au SCO Dijon de signer un second succès consécutif sur le Grand-Prix stéphanois, après Marius Macé.